En Suisse, une enquête sur des pots-de-vin pourrait menacer Sarkozy, veilleur de jour, 23 octobre 2009
Ce vendredi, le quotidien suisse Le Temps met en évidence le volet genevois de l’affaire des rétrocommissions sur la vente de sous-marins par la France au Pakistan. Affaire déjà évoquée sur ce blog. Sylvain Besson commence fort son article : “«Ce qui se dit, c’est que Sarkozy a toutes les chances d’être réélu en 2012, sauf si ce dossier explose.» Cette petite phrase d’un connaisseur de l’affaire donne une idée de l’intérêt que suscite, en France, un volet oublié de l’enquête genevoise sur les pots-de-vin destinés aux dirigeants du Pakistan. Cette procédure a été classée l’an dernier à la demande du principal mis en cause, Asif Ali Zardari, le veuf de Benazir Bhutto, devenu président pakistanais. Mais elle a permis de découvrir un ensemble de versements suspects, partant de comptes suisses et de sociétés liechtensteinoises vers des bénéficiaires finaux en France et en Espagne. L’ordre de grandeur de ces flux serait d’une douzaine de millions de francs.”
Sylvain Besson avait déjà écrit sur cette affaire en juillet dernier : “Selon Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, «il y a des comptes en Suisse, c’est très clair», et les commissions destinées au Pakistan sont passées par eux. Des documents publiés par le site Bakchich.info livrent le nom d’un intermédiaire, Ziad Takieddine (photo), et de sa société Mercor, à qui ont été promis 4% du montant du contrat.
Mercor était gérée par un avocat genevois, Hans-Ulrich Ming. «Je suis tout à fait lié par le secret professionnel, explique-t-il au Temps. Il me faudrait l’autorisation du bâtonnier pour aller regarder mes archives. C’est une affaire tellement vieille…» Interrogé par L’Express , Ziad Takieddine affirme n’être «pas intervenu dans cette affaire» et n’avoir perçu «aucune commission».”
L’enquête ouverte en France s’intéresse aussi à l’aspect financier du contrat. Et sur ce point, les enquêteurs suisses sont formels: «Il y a, dans notre dossier, beaucoup de réponses aux questions que se posent les Français.»
En tous cas, deux livres et une émission de Canal + sont en préparation, pour explorer d’hypothétiques connexions entre la vente des sous-marins et l’attentat qui a coûté la vie à 11 ingénieurs venus les assembler, en 2002 à Karachi.
vendredi 23 octobre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire