dimanche 22 novembre 2009

Menacé de mise en examen, Bertrand Delanoë se dit "stupéfié"

Reuters - 22.11.09 | 13h20

Menacé d'une mise en examen pour "favoritisme", le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë s'est déclaré "stupéfié", expliquant qu'il n'avait commis aucune malversation dans le dossier.

Bertrand Delanoë est convoqué le 2 décembre par deux juges d'instruction de la capitale dans un dossier qui vise un accord renouvelé en 2004 par la municipalité pour la gestion du stade Jean-Bouin avec une association devenue partenaire du groupe Lagardère.

Arnaud Lagardère est également convoqué, à une date non précisée, aux fins de mise en examen pour "recel de favoritisme", en qualité de dirigeant du groupe.

Bertrand Delanoë a souligné sur Europe 1 que l'opération avait été approuvée par le Conseil de Paris à l'unanimité, par le conseil du XVIe arrondissement et avait été validée par la chambre régionale des comptes.

L'association partenaire du stade Jean-Bouin travaillait avec la mairie depuis les années 1920, a-t-il dit.

Le maire se dit victime d'une "volonté de déstabilisation" en faisant remarquer que l'annonce de sa convocation a été publiée par le Parisien avant qu'il l'ait reçue.

"Je crois qu'il y a des gens qui se disent: 'Delanoë, finalement, tout le monde sait que c'est quelqu'un de réglo, à droite comme à gauche', donc il faut le salir, et on va essayer de l'atteindre", a-t-il déclaré.

L'information judiciaire a été ouverte début 2008 à la suite d'une plainte d'un candidat s'estimant écarté irrégulièrement du marché de la gestion de Jean-Bouin, la SARL Paris tennis.

L'association retenue venait de choisir comme partenaire, pour succéder à la BNP, le groupe Lagardère. Arnaud Lagardère était alors associé à la Ville de Paris pour la candidature à l'organisation des Jeux olympiques de 2012, finalement repoussée en 2005 au profit de Londres.

Les enquêteurs retiennent l'hypothèse que Lagardère a bénéficié d'une faveur, car la ville lui a donné le marché sans mise en concurrence, avec une procédure de gré à gré appelée "convention d'occupation domaniale".

Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse

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