Selon Ziad Takieddine, Jacques Chirac et son entourage étaient parfaitement au courant des conditions de la vente, qui aurait provoqué l'attentat de Karachi de 2002.
"J'accuse Jacques Chirac et Dominique de Villepin, à l'Elysée, et leurs 'hommes', le diplomate Maurice Gourdault-Montagne et, notamment, un homme de l'ombre Alexandre Djouhri, d'avoir par leurs agissements, fait que la France passe aujourd'hui pour un des pays les plus corrompus au monde et ne vende plus rien à l'international", affirme ce dimanche Ziad Takieddine dans un entretien au JDD.
L'homme d'affaires libanais est présenté par plusieurs anciens responsables de la Direction des constructions navales (DCN) comme un intermédiaire, imposé par le cabinet de l'ancien ministre de la Défense balladurien, François Léotard, peu de temps avant la conclusion de la vente au Pakistan de sous-marins Agosta en 1994. Il s'en défend et riposte en dénonçant le rôle de l'ancien président et de ses proches dans les commissions sur les contrats d'armement.
Onze Français travaillant à la construction de ces sous-marins ont été tués dans un attentat à Karachi en mai 2002. Entendu le 15 avril 2010 par le juge antiterroriste enquêtant sur cet attentat, Ziad Takieddine soutient n'avoir "rien eu à voir" avec le contrat de sous-marins Agosta.
Il a depuis attaqué en justice plusieurs médias le présentant comme un intermédiaire. Il prétend être victime d'une "tentative de diversion" des chiraquiens.
"Si j'étais, comme ils le prétendent, un 'intermédiaire' des balladuriens, pourquoi sont-ils venus me voir, via Charles Millon, à peine nommé ministre de la Défense de Chirac, pour me proposer de travailler pour eux", contre-attaque-t-il dans le Journal du Dimanche.
lundi 31 mai 2010
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