Vers la fin de l'immunité parlementaire de Gaston Flosse ?, NOUVELOBS.COM, 8 juillet 2009
C'est au bureau du Sénat de se prononcer sur la levée de son immunité parlementaire, demandée par le parquet. Le sénateur de Polynésie est poursuivi dans plusieurs affaires pour détournement de biens sociaux et corruption active.
Le parquet de Papeete a demandé, lundi 6 juillet, la levée de l'immunité parlementaire de Gaston Flosse, a-t-on appris de sources judiciaires. Le sénateur de Polynésie (ex-RPR et ex-UMP) est poursuivi pour détournement de biens sociaux et corruption active.
La demande a été transmise par le juge d'instruction Philippe Stelmach au procureur général de Papeete, qui doit ensuite l'adresser à la Garde des Sceaux. La ministre la transmettra ensuite au président du Sénat. C'est le bureau du Sénat qui se prononcera au final.
Proche de Jacques Chirac, Gaston Flosse a dirigé la Polynésie pendant plus de 20 années, de 1972 à 2005.
Les affaires se multiplient
Le Canard enchaîné revient dans son édition de mercredi sur la perquisition conduite par la Division nationale d'investigation financière, le 1er juillet dernier, au siège de son parti, Tahoeraa. La secrétaire particulière de Gaston Flosse, Melba Ortas, a été placée en détention provisoire. Selon le Canard, les juges la soupçonnent d'avoir "apporté, entre 1993 et 2005, la somme de 1,2 millions d'euros", provenant du publicitaire Hubert Haddad, qui aurait prélevé de l'argent destiné à l'Office des postes de Polynésie (OPT).
Tahiti presse écrit qu'une autre perquisition a eu lieu mardi au siège de 2H, la société d'Hubert Haddad.
Selon Le Canard enchaîné, la perquisition au siège de Tahoeraa a aussi permis aux enquêteurs de saisir des documents sur les Renseignements généraux du pays, une cellule de "barbouzes" baptisée "Service d'études et de documentation".
Gaston Flosse est inquiété par une troisième affaire, dite "des emplois fictifs de la présidence", dans laquelle il pourrait être renvoyé en correctionnelle à la fin du mois de juillet. Il est mis en examen dans cette affaire pour "prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics". Selon l'enquête, des employés payés par la présidence du gouvernement polynésien travaillaient pour le parti de Gaston Flosse.
Les juges Redonnet et Stelmach écrivent aussi dans leur ordonnance de renvoi que Gaston Flosse a payé des journalistes, des syndicalistes et des responsables sportifs avec l'argent de la collectivité territoriale, "au profit de son parti politique". (Nouvelobs.com)
mercredi 8 juillet 2009
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