Libération, 27 avril 2010
Le fils unique de Charles Pasqua, Pierre-Philippe Pasqua, entendu mardi par la cour de justice de la République (CJR), a affirmé, avec fermeté, son innocence et celle de son père dans les malversations financières qui lui sont imputées.
«Je suis le trait avec lequel on veut l’abattre depuis des années», s’est indigné Pierre-Philippe Pasqua à propos des démêlés judiciaires du sénateur (UMP) des Hauts-de-Seine. Sans poser son regard sur lui. Le fils de Charles Pasqua était convoqué devant la cour de justice par l’accusation qui le considère comme témoin à charge pour son père.
Pierre-Philippe Pasqua a été définitivement condamné par la Cour de cassation dans les dossiers GEC-Alsthom et Sofremi, deux des trois affaires pour lesquelles son père est jugé depuis une semaine.
«La réalité des faits est autre»
Les juges ont considéré qu’il avait empoché de l’argent issu de pot-de-vin ou commissions indues versées dans ces affaires en ayant connaissance de leur origine délictueuse.
Pour le fils de l’ancien ministre de l’Intérieur, il s’agit là d’une «vérité judiciaire», mais «la réalité des faits est autre». Il continue d’affirmer être étranger à toute malversation.
«J’ai été condamné mais je suis innocent de ce dont on m’a accusé. Je ne suis responsable de rien et Charles Pasqua l’est encore moins», a-t-il martelé avec véhémence.
Il a précisé ne jamais avoir eu «de liens directs avec Alsthom et la Sofremi», une société d’aide à l’exportation de matériel français de police dépendant de la Place Beauvau. Ajoutant, toujours aussi affirmatif: «Jamais, je n’ai échangé d’informations à ce sujet avec Charles Pasqua».
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