Le Monde, 23 avril 2010
Le nom d'Etienne Leandri, surnommé le "vieux monsieur", revient obstinément dans les dossiers Sofremi et GEC-Alsthom. Ce personnage, mort en 1995, sent le souffre. Condamné pour collaboration économique à la Libération, il prend la fuite, vit en Italie et en Suisse sous une fausse identité avant de reprendre ses activités d'intermédiaire en France, sans jamais y élire de domicile fiscal.
Très bien introduit au sein du groupe Thomson, il ne se déplace qu'en Bentley ocre avec chauffeur immatriculée au Luxembourg, fréquente les grandes familles régnantes des pays pétroliers, possède à Marbella (Espagne) une villa mitoyenne de celle du roi d'Arabie saoudite, entretient compagnes - il aurait eu "les bonnes grâces" de Marlène Dietrich - et compagnons.
Il apparaît très lié à Pierre-Henri Paillet, qui porte toujours au poignet la Rolex qu'Etienne Leandri lui a offerte. Parmi les personnalités avec lesquelles il a noué des relations professionnelles - et financières - figurent notamment Pierre-Philippe Pasqua, le fils de l'ancien ministre.
Alors qu'Etienne Leandri était perçu comme l'un de ses proches, Charles Pasqua a affirmé lors de l'instruction n'avoir eu que des contacts épisodiques, qui remonteraient à la fin des années 1960, avec l'encombrant "vieux monsieur".
Pascale Robert-Diard
lundi 26 avril 2010
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